Banfora-Koo

Banfora-Koo

Scrutin du 2 novembre; vu et entendu à la frontière

                                              

 

                                                   Vu et entendu à la frontière

 

 

                     En empruntant la route Nationale 7, le dernier bureau de votes de la Commission Electorale Provinciale Indépendante de la Comoé, se trouve dans le village de la Léraba. Dans le village frontalier avec la république ivoirienne, c’est un scrutin qui se déroule normalement  à en croire les cinq membres du bureau de votes. «Nous avons démarré avec environ 5 minutes de retard » ; ceci pourrait s’expliquer par la non maitrise de l’utilisation des scellés ; nous a confié la présidente du bureau de vote. A la Léraba, ils sont 230 inscrits avec 12 partis en lice pour les législatives et 5 partis pour les municipales. Assis sur un même banc, représentant de partis politiques en lice ne se font aucun soucis. Seul le CDP, le PPB et le RDB avaient un représentant. A 10 heures, ils étaient une centaine de citoyens à avoir accompli leur vote. Il n’y avait pas d’affluence à proprement  parlé à cette heure-ci dans ce bureau de vote. Cependant, les électeurs n’arrêtaient pas de s’y rendre; ils venaient au compte goutte. Il faut signaler qu’à cette heure de la journée, aucun n’observateur qu’il soit national ou international n’avait rendu visite à ce bureau de vote frontalier. Situé dans la commune urbaine de Niangoloko, le village de la Léraba est distant de 65 kms de Banfora et 20 kms de Niangoloko. Il est situé à situé à 500 mètres de la frontière où se trouve les premiers postes de contrôles ivoiriens. Les membres du bureau de votes ont déploré l’organisation du point de vue sécuritaire pour ce scrutin au regard de l’insécurité qui règne chez le voisin. Il ya un seul agent de sécurité pour ce bureau ; dans un village qui est seulement couvert par des réseaux étrangers de téléphonie. Les conditions de transport du matériel électoral ont été décriées par l’ensemble des membres du bureau de votes. « C’est sur nos propres motos que nous avons transporté le matériel aux environs de 22 heures sans agent de sécurité; et nous avons même failli chuter avec l’état très dégradant de la route ». Pour cela, ils n’ont perçu que 5000 francs pour l’ensemble des 5 membres du bureau ; et cela après une lutte qui a duré toute la journée du samedi 1er   a-t-on dit.  La présidente du bureau de vote a déclaré que c’est ce dimanche matin, que l’agent de sécurité a fait son irruption. Le matériel électoral a été déposé sans la présence de la sécurité comme dans la quasi-totalité des bureaux de votes de Niangoloko et Banfora. A la Léraba, il a même passé la nuit sans la sécurité comme d’ailleurs dans certaines autres localités.

Sur le chemin de retour pour Banfora, on peut dire « RAS » dans les villages longeant la RN7 dont ; Dagoiundougou, Yéndéré, Niangoloko et Koutoura. Egalement, à Diarabakko dans la commune de Banfora ou il y avait un impressionnant dispositif sécuritaire, c’est avec joie que certains citoyens se précipitaient dans le bureau de vote. Il faut rappeler que la veille dans ce village, les membres de bureau de votes venus déposer le matériel, avaient été chassés par une poignée de la population. Le matin encore et malgré la présence de 2 agents de sécurité qui ont ramené les membres du bureau de votes à 2 heures du matin, le même groupe d’individus avaient empêché l’ouverture du scrutin. Avec l’appui des forces de sécurité, ce bureau a pu s’ouvrir à 8 heures 30 minutes ; nous a confié son président. A 12 heures, ils étaient plus d’une centaine de votants. Cependant, les isoloirs restaient encore mi-figue mi-raisin.

                                                                                                          Mamadou Yéré (AIB Comoé)

 

 

Photo IMG 0019 : Ce panneau vous annonce le Burkina Faso sur le pont de Yéndéré après les derniers postes de contrôles ivoiriens

Photo IMG 0024 : Un citoyen exprimant son vote dans le bureau de vote de la Léraba.

Photo IMG 0027 : La vue d’un des deux isoloirs de fortune dans le bureau de vote de Diarabakoko.


07/12/2012
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Affaire travailleurs SN-SOSUCO

Affaire SN-SOSUCO : 16 mois fermes pour 8 travailleurs  

 

 

             Après trois reports, le Tribunal de Grande Instance de Banfora a enfin rendu son verdict ce 13 mars 2012 du contentieux opposant la SN SOSUCO à 24 de ses travailleurs dont deux cadres. Huit d’entre eux ont été condamnés et 14 à être relaxés. Ces huit personnes ont écopé chacun un emprisonnement ferme de 16 mois avec mandat de dépôt à l’audience et doivent payer au titre des dommages,  40 Millions de FCFA à la Nouvelle Société Sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO), 2,5 Millions à Mexin Bassolet et 3,5 Millions Ardjouma Coulibaly pour incendie de leur résidence. Sitôt le verdict livré, les huit condamnés  ont été embarqués  dans l’arrière d’un pickup de la Police et escortés par une 4x4 de la gendarmerie pour être écroués à la Maison d’arrêt et de correction. Tous les délégués syndicaux prévenus dans cette affaire  ont été relaxés. Cette décision du tribunal a provoqué un vrai émoi au sein des travailleurs fortement mobilisés dans la salle d’audience. On semblait être dans un cimetière. Quand aux responsables syndicaux  et à certains délégués qui venait d’échapper à ces charges, ils semblaient battre le rappel des troupes. En effet, ils se sont repliés dare-dare à leur siège, à Ecole démocratique et populaire pour y tenir une  réunion de crise. Dans le milieu des travailleurs, on se préparerait à une riposte. C’est dire que les prochains jours s’annoncent palpitant à Banfora. Visiblement remonté, Oumar Soma, représentant du Confédération Général des Travailleurs du Burkina (CGTB) section de Banfora, a qualifié  le verdict de « déséquilibré et injuste ». Selon lui, ni le tribunal, ni la partie civile n’ont pu apporter la moindre preuve de la culpabilité des accusés.  Du côté de  la défense des travailleurs, on promet de faire appel tandis que les parents et amis des condamnés sont indignés par ce verdict. Affaire donc à suivre.  

                                                                                                      Mamadou Yéré (AIB Comoé)     

 


07/12/2012
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Quatre morts et plusieurs bléssés dans un accident

Quatre morts et plusieurs blessés

 

                Quatre morts dont une fillette et 53 évacués sur un total de 97 passagers à bord ; c’est le bilan de cet accident de la circulation qui s’est produit dans la nuit du vendredi au samedi 28 avril 2012 sur la RN 7 à la sortie de la ville de Banfora sur la côte de Kossara. Selon les rescapés, le drame se serait passé à 3 heures 30 minutes  du matin. En provenance de Ouagadougou pour destination Yabayo (Soubré en Côte-d’Ivoire) ; ce vieux car bondé de passagers et de bagages dominés par des marchandises diverses, s’est retrouvé les 4 roues en l’air face à la résidence du Gouverneur après avoir reculé d’une côte. Selon plusieurs témoignages concordants, le moteur du car a faibli alors qu’il  se trouvait à peine au sommet de la fameuse côte qui sépare la ville de Banfora et le village de Kossara. C’est donc après une dizaine de mètres de marche à reculons, que le car immatriculé 11 J 1982 BF est allé se fracasser dans le bas côté droit de la route. Cet accident vient de porter à 2 ; le nombre d’accident qui s’est produit au même endroit durant cette année 2012. En effet, un autre petit bus avait connu les mêmes insuffisances et s’était retrouvé les roues en l’air du côté gauche de la route. Après avoir été abandonné plusieurs semaines durant, ce petit bus qui était lui aussi très vieillissant a été simplement dévoré par les ferrailleurs.

 

Des hommes courageux aux moyens limités

 

                  Ils ressemblaient à des mécaniciens avec leurs tenues recouvertes d’huile de moteur et de gasoil ce samedi 28 avril aux environs de 5 heures 30 minutes quand ils s’affairaient à sauver une vie et retirer des corps sous les décombres. Au nombre d’une dizaine, ces sapeurs pompiers de la 5ème compagnie s’affairaient toujours sans répit à faire sortir les corps et le blessé, tous coincés sous la carcasse du car. Avec du matériel très limité qui ne semblait pas adapté à la situation présente, ces soldats de feu peinaient sérieusement pour sauver les victimes coincées entre les épaves. C’est seulement aux environs de ­6 heures 30 mn que le premier corps a pu être retiré des décombres. Les pompiers s’adonnaient à un véritable travail de forgeron. Cependant, ils faiblissaient au fur et à mesure et la foule de badauds qui commençait à se former devenait plus critique à leur égard, au regard de la limite de leur moyens d’intervention. Sur les lieux de l’accident, il a fallu même pousser l’un des véhicules d’incendie dont la batterie était défaillante afin qu’il démarre. Au moment où nous mettions sous presse ce papier, les pompiers n’étaient toujours pas parvenus à retirer tous les corps. Tandis que certains passagers attendaient impatiemment le corps d’une fillette ; un blessé dont la partie inférieure des pieds restait toujours coincée sous les débris du car n’arrêtait pas de se tordre de douleurs.

                                                                                                            Mamadou Yéré (AIB Comoé)

 

 


07/12/2012
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Un CSPS flambant neuf pour Fandjora

 

              Le village minier de Fandjora dans la commune rurale de Tiéfora à 45 kms au nord-est de Banfora chef-lieu de la province, dispose désormais d’un Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS). Construit par la société minière Taurus Gold ; l’infrastructure a été inauguré le samedi 25 février 2012. Présidée par le Haut Commissaire de la province de la Comoé, cette cérémonie a connu la présence de nombreux fils ressortissants de la commune

 

 


 

Chants, danses, musiques, coups de canons, cris, bref ! C’est un tintamarre qui vous accueillait à Fandjora ce samedi  à l’occasion de l’inauguration de son CSPS. « Plus obligés de parcourir 20 kms, voir 40 kms pour accéder à des soins de santé de premier niveau ».Une population en liesse, dominée par une présence massive de femmes accueillait ce nouveau né. Cette joie généralisée était le signe de satisfaction et d’un rêve qui vient de se réaliser. En effet, le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Fandjora dont la pose de première pierre a eu lieu le 28 janvier 2011 par le Haut Commissaire Casimir Segda, a coûté la somme de 30 Millions de FCFA ; aux dires de Jean Clément Boudo Directeur Afrique de Taurus Gold. La réalisation se compose du CSPS, d’un logement et des latrines. Le CSPS se compose d’un magasin, d’une salle de soins, d’une suite de couches, d’une salle d’hospitalisations avec 3 lits, d’une salle de consultations et d’un hall d’attente. Avec l’infirmier chef de poste, le CSPS de Fandjora a été déclaré immédiatement fonctionnel ce samedi-même, par le Médecin-chef du district sanitaire de Banfora, le docteur Djibrilou Maïga. Cependant, un seul agent de santé ne pourra répondre aux besoins de toute cette population fandjoralaise. C’est pourquoi le Docteur Maïga a déclaré qu’il y a urgence que ce CSPS soit normalisé à travers la construction d’une maternité, de logements, et l’affectation d’autres agents. L’affectation d’autres agents est conditionnée par la construction de logements ; a-t-il déclaré. C’est pourquoi à son tour, le Maire de la commune rurale de Tiéfora Siriki Koné, a lancé un vibrant appel dans ce sens à l’adresse de Jean Clément Boudo Directeur Afrique de Taurus Gold. Selon le Maire de Tiéfora, la volonté du conseil municipal, est de doter le CSPS de Fandjora d’une maternité et d’un éclairage solaire ; comme l’avait souhaité l’initiateur de ce projet, feu Yao Lallé Fara Gnimini, doyen du village et chef de canton du Karaborola. Le Maire Siriki Koné a traduit toute sa reconnaissance à Taurus Gold qui a permis la réalisation du CSPS de Fandjora ; soit plus de dix ans après l’obtention de son autorisation de construction. Pour sa part et intervenant aux noms des notables de Fandjora, Boureima Yao dira que c’est la fin d’un cauchemar et s’en est fini pour les accouchements à domicile. Boureima Yao dira que « la nappe phréatique du village connait des problèmes avec l’utilisation des produits chimiques sur le site aurifère ». Partant, il a renchéri le cri de cœur du maire avec l’acquisition de points d’eau potable. Le parrain Sélé Sory dit Grand Sory a invité ses filleules à une bonne collaboration avec les agents de santé, et à une fréquentation de la formation sanitaire.  

                                                                                         Mamadou Yéré (AIB Comoé)

Photo IMG0044 : Dans leurs plus belles parures, les femmes de Fandjora ont accueilli leur CSPS.


07/12/2012
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Journée internationale de lutte contre la drogue

 

            La Cité du Paysan noir a abrité du 23 au 26 juin 2012, les activités consacrant la célébration de la 23ème Journée Internationale de lutte contre l’usage et le trafic illicite des Drogues ; sous le thème « Jeunesse, abus de Drogues et Criminalité ». La cérémonie officielle de la célébration qui s’est déroulée le 26 juin à Banfora, a été sanctionée par l’incinération de 11 tonnes 452 kg 06 g de produits saisis. Sous la présidence d’honneur de El Adji Adama Kindo Consul honoraire de la Guinée Conakry au Burkina Faso ;et la présidence du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité  ; c’est le Ministre Alain Edouard Traoré de la Communication et Porte-parole du Gouvernement  qui a officié l’événement.

    

        Concours de poésie regroupant les élèves des classes de 2nd et 1ère  des lycées et collèges ; course cycliste dénommée « Coup de pédale contre la drogue » ; match de football ; projection cinématographique … ; sont entre autres activités qui ont ponctué la célébration de cette 23ème Journée Internationale de lutte contre l’usage et le trafic illicite des Drogues à Banfora dans la région des Cascades. Dans le concours de poésie, c’est Mohamed Traoré du Lycée Municipal Héma Fadoua Niambian qui a occupé la plus haute marche du podium. Il a reçu la somme de 50 000 FCFA, des dépliants, des CD ROM, des cassettes et des autocollants. Pour la compétition de football, c’est le secteur 8 qui s’est imposé face au 6, en empochant la somme de 50 000 FCFA contre 30 000 FCFA pour le secteur 6. Les cinq premiers du coup de pédale contre la drogue ont été primés de 20 000 FCA à 5 000 FCFA. Egalement les cinq premiers du concours de poésie ont reçu des enveloppes allant de 50 000 à 10 000 FCFA. Aux dires du Secrétaire Permanant du Comité National de lutte contre la Drogue Amadé Bélem, ces activités ont été organisées en vue « d’interpeller la conscience nationale, surtout celle des parents, sur les conséquences multiples et diverses de la drogue sur leurs progénitures et son impact sur un développement durable au Burkina Faso ». Elles visent à renforcer les stratégies nationales en réponse à la recrudescence de ce phénomène dont les conséquences sont multiples. Selon Amadé Bélem, ces conséquences les plus perceptibles sont la montée de la criminalité et de la violence ; le développement du grand banditisme ; la vie quotidienne des populations dans la peur et l’insécurité ; et enfin l’incapacité des bras valides à contribuer à la production nationale. Ceci a été mis en scène par un sketch de la troupe Baraka de Banfora qui a été un moment d’introspection au cours de la cérémonie officielle. Le Burkina Faso, pays à la recherche des voies et moyens de son développement, n’est pas épargné par les menaces et défis divers occasionnés par le trafic des drogues et le crime organisé ; dira le Secrétaire Permanant du Comité National de lutte contre la Drogue. En effet, zone de transit par excellence, on y rencontre toutes sortes de stupéfiants, de psychopathes et autres produits toxicomanogènes tels le cannabis, la cocaïne, le datura appelé « AlmoukaïkaÏ » ou « Batana » dans le grand ouest du pays. Au Burkina Faso, ce sont 32 tonnes 879 kg de cannabis ; 0,253 kg de cocaïne ; 0,202 kg d’héroïne et 09 tonnes 202 kg de médicaments de rue ; qui ont été saisies durant l’année 2011. Pour montrer la détermination du Burkina Faso à combattre le fléau des drogues, ce sont plus de 11 tonnes de drogues et médicaments de la rue qui ont été incinérées publiquement à Kossara à l’issue de la cérémonie officielle. Le Ministre de la Communication Porte-parole du Gouvernement Alain Edouard Traoré n’est pas passé par quatre chemins pour condamner l’usage et le trafic illicite des drogues. Pour Alain Edouard Traoré, le Burkina Faso est conscient des enjeux et menaces découlant du fléau de la drogue sur l’ordre public, la santé, la stabilité sociale et le développement durable. La lutte contre ce fléau dépasse le cadre d’une seule compétence comme le Comité National de lutte contre la Drogue, et nécessite une union sacrée de toutes les couches sociales ; a-t-il dit. C’est pourquoi il a interpellé particulièrement les jeunes à s’y impliquer pour la recherche d’un monde meilleur, à savoir, « un monde sans drogue ». A l’adresse des parents, des éducateurs et tous les intervenants sociaux ; Alain Edouard Traoré les a invité à faire de la lutte contre la drogue, « une préoccupation permanente dans leurs activités de tous les jours, afin de contribuer à une réduction significative de la violence, la criminalité et la toxicomanie dans notre pays. ». « Toute action ou information pouvant contribuer à démanteler un réseau de trafiquants ou de consommateurs de drogues sera la bienvenue » ; a-t-il ajouté. Avant de clore ses propos, le Ministre de la Communication Porte-parole du Gouvernement Alain Edouard Traoré, a exhorté la jeunesse à avoir comme devise quotidienne ; « Contre le trafic illicite, l’abus des drogues et les faux médicaments, la jeunesse de la région des Cascades s’engage ».

                                                                                                          Mamadou Yéré (AIB Comoé)

 

Photo IMG 0060 : Dans le sketch, ces 2 braqueurs qui ont agi sous l’effet de la drogue.

Photo IMG 0069 : Le SP/CNLD Amadé  Bélem ; « Ensemble, et sans drogue, bâtissons un Burkina émergent ».

Photo IMG 0104 : Ce sont plus de 11 tonnes de drogues et de médicaments de la rue qui ont été incinérées par les autorités présentes à la cérémonie.


    

 


06/12/2012
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